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Communiqué

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jeudi, 2 août 2012

Prix des carburants La CLCV pointe les différences selon des départements

Le carburant est une dépense contrainte pour des millions de consommateurs obligés de se déplacer en voiture pour aller travailler ou tout simplement vivre. Notre enquête permet de dégager des tendances intéressantes sur les différences de prix dans les départements :

- Des prix plus élevés dans des départements très ruraux, à Paris et en Corse : les prix issus de l’observatoire ministériel du carburant (soit un relevé quasi exhaustif), du gazole et de l’essence pour fin mars et fin juin montrent des prix plus élevés en moyenne dans une vingtaine de départements souvent très ruraux (Cantal, Corrèze, Tarn, Gers, etc) ainsi qu’en Corse et à Paris. Ce constat semble lié à une faible densité géographique de ces stations-service dans ces départements qui peut induire des positions monopolistiques dans les zones de vie. Pour Paris et la Corse, on note des facteurs objectifs (prix de l’immobilier commercial pour Paris, transport pour la Corse).
- Les départements les moins chers sont ceux qui n’appliquent pas la majoration de TICPE : seuls six à huit départements sont significativement moins chers que la moyenne. Il s’agit pour l’essentiel des départements du Poitou Charente où le Conseil régional n’exerce pas la majoration de 2,5 cts au litre de taxe que lui permet la loi (et qui est exercée dans 19 régions).
- Une vraie différence tarifaire par enseigne : les prix moyens nationaux par enseignes ont aussi été extraits pour les mêmes périodes. Il y a d’un côté les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Intermarché, Système U, Carrefour) et les discounters de groupes pétroliers (comme Esso express, Elf) qui proposent les prix les moins élevés. D’un autre côté, les enseignes de groupe pétroliers (Total, BP, AVIA) qui proposent des tarifs  bien plus élevés (8 à 10 cts au litre de plus que les autres environ).

La CLCV demande :
- Que les autorités de la concurrence doivent se pencher sur les départements très ruraux, Paris et la Corse, pour déterminer si le niveau élevé de prix provient d’une distorsion du jeu concurrentiel.
- Que l’observatoire des carburants fournissent régulièrement des analyses sur les évolutions tarifaires constatées, ainsi que sur leurs causes
- La diminution du nombre de stations-services en milieu rural crée un préjudice économique et, peut être un problème d’accessibilité, d’autant plus préoccupant que les habitants de ces zones doivent beaucoup utiliser leur véhicule. Les pouvoirs publics devraient envisager de créer des points de distribution publics de carburants dans les zones sous équipées.
- Une remise à plat du poids des taxes nationales et plus récemment régionales

lundi, 23 juillet 2012

Téléphonie : Les consommateurs mis à contribution ?

Pour contrer les plans sociaux annoncés par les opérateurs et favoriser l’emploi, objectif louable en soi, le Gouvernement envisage d’adopter des mesures régressives pour les consommateurs. Il propose de facturer  les hotlines et d’allonger la durée des abonnements.

Mais les consommateurs sont-ils prêts à admettre cette remise en cause de droits acquis  depuis la loi Chatel et ces pistes sont –elles véritablement la solution aux licenciements ? Pour la CLCV, la réponse est sans aucun doute négative.

Tout a été fait pour que le téléphone devienne indispensable à tous les consommateurs. Des campagnes de marketing ont été effectuées pour les pousser à s’équiper au-delà de leurs besoins.
Cette facturation aurait un impact sur leur pouvoir d’achat et celui-ci n’est pas extensible. Il reste à prouver que les familles seraient disposées à payer pour avoir un service « plus performant » alors même qu’ils trouvent souvent d’autres moyens pour résoudre les problèmes techniques.

Quant à allonger la durée des abonnements, cela irait à l’encontre de l’objectif fixé, y compris au niveau européen, de rendre le consommateur plus « libre », en lui permettant de faire  jouer la concurrence.  Nous avions même à l’époque des débats sur la loi demandé une limitation de l’abonnement à 12 mois afin que les consommateurs puissent bénéficier des offres successives qui leur sont proposées, à des prix plus attractifs, sur des périodes de plus en plus courtes. Nous maintenons toujours cette demande.

La CLCV demande, avant toutes mesures, que le modèle économique sur lequel est basée la facturation et qui doit inclure toutes les recettes des opérateurs soit réexaminé.

vendredi, 13 juillet 2012

GRILLE TARIFAIRE DE LA SNCF LA CLCV POINTE CERTAINES « ANOMALIES »

La lisibilité de la tarification SNCF est régulièrement dénoncée par les usagers du rail depuis que cette dernière a adopté une politique tarifaire éclatée, à l’image des compagnies aériennes. Aussi, nous avons voulu profiter des grands départs du week-end du 14 juillet pour « tester » sa réalité, en  étudiant et comparant les tarifs sur de nombreuses destinations, à différents moments.
Cette enquête menée sur 24 destinations différentes (11 départs de Paris vers des lieux de villégiature, 10 d’autres Villes et 3 internationaux) avec des relevés tarifaires à 3 mois, 2 mois et 1 mois avant le départ (soit 720 tarifs étudiés) met en évidence des informations intéressantes :

- des prix plus élevés au départ de la province. Ainsi,  au départ des régions, les tarifs au kilomètre sont en moyenne plus de 25 % supérieurs aux trajets au départ de Paris.
- une carte famille nombreuse de moins en moins intéressante. Si on analyse en moyenne les tarifs les plus bas, on constate que la carte famille nombreuse bénéficie de réductions bien plus faibles que les autres.
- une politique de tarifs éclatés offrant des prix en moyenne plus bas de 28 % que le tarif moyen. Si ces prix bas profitent à tout le monde, ils sont cependant en nombre limité et souvent assortis de conditions particulières.
- des tarifs bien moins chers à l’ouverture des 3 mois, assez stables ensuite. Tant pour le tarif moins cher que le tarif moyen, le relevé de prix montre qu’il est avantageux de prendre son billet à trois mois (si on est sûr de ses dates). Passé ce délai, l’usager peut prendre son temps car le tarif évolue peu et il n’y a pas de pénurie de places.

Pour la CLCV, ces constats appellent certaines demandes :
- indiquer sur les billets le prix/kilomètre, ainsi que le prix médian hors cartes d’abonnement ;
- mettre en place et en informer le public, une politique de tarif social claire, uniforme,  en plus des   systèmes de subventions régionales actuels trop souvent confidentiel pour le grand public ;  
- simplifier la grille tarifaire afin de permettre une meilleure lisibilité et développer une présentation des offres permettant à l’ensemble des usagers de comparer les tarifs proposés ;
- mettre en place une information fiable, systématique et en temps réel des voyageurs à chaque retard ou  perturbation ainsi que des indicateurs publics pour contrôler la réalisation des objectifs de la SNCF.

jeudi, 12 juillet 2012

Prix du gaz : la CLCV appelle l’Etat à prendre des décisions

Avant-hier, le gouvernement décidait de limiter l’évolution des prix du gaz à 2 % alors qu’une augmentation beaucoup plus forte avait été demandée par GDF-Suez. Hier,  le Conseil d’Etat annonçait l’annulation de l’arrêté qui avait gelé son prix entre le 1er octobre et le 31 décembre 2011, ce qui aura pour conséquence de permettre aux opérateurs de facturer le complément de prix qu’ils auraient perçu sans cet arrêté. Cette facturation rétroactive pourrait représenter en moyenne 30 à 40€ pour les 7 millions de ménages français qui se chauffent au gaz. Pour l’heure, le gouvernement est tenu de reprendre un arrêté de révision des tarifs dans un délai d’un mois.
Ces deux décisions soulignent que l’actuel gouvernement, comme le précédent, ont dû prendre des mesures d’urgence afin de limiter les augmentations du prix du gaz qui a atteint un seuil d’insupportabilité économique et social pour des millions de ménages.
Pour la CLCV, il y a donc urgence à :

-    Connaître la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez et de sa politique d’approvisionnement afin de réformer la formule tarifaire qui encadre l’évolution des prix du gaz ;
-    Réformer l’ensemble des tarifications, notamment  sociales, devenues inefficaces en matière d’énergie et créer un véritable dispositif de solvabilisation général ou bouclier énergétique permettant à tous d’acquérir ce qu’il faut de gaz pour vivre dignement ;
-    Mettre en place une politique d’efficacité énergétique permettant aux plus modestes de réaliser les investissements nécessaires pour isoler leur logement et équiper l’ensemble des ménages de véritables dispositifs d’information sur leur consommation afin qu’ils puissent la maitriser.

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