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Tag - energie

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mardi, 28 août 2012

LA CLCV DEMANDE LA MISE EN PLACE D’UNE REGULATION PERENNE DU PRIX DES CARBURANTS


    Jusqu’à 6 centimes par litre en moins, telle sera la baisse des prix des carburants pour les consommateurs, et ce pour une période limitée à 3 mois. Soit 12€ maximum euros d’économies par mois pour  un consommateur devant faire 60kms jour (ce qui est fort répandu)  avec un véhicule consommant 7L (au 100kms) de sans plomb 95 et qui  dépense aujourd’hui plus de 200€ par mois.

Au-delà de nécessaires modalités à connaître:

-sur quel prix de référence s’appliquera la baisse ? La dernière enquête réalisée sur le sujet par la CLCV (www.clcv.org) le mois dernier  souligne les grands écarts de prix entre les départements.

-quel contrôle et sanctions pour accompagner ce dispositif ?

-quelle politique de moyen et long terme pour abaisser drastiquement notre dépendance aux carburants?

 
    Par cette mesure, certes insuffisante, le gouvernement reconnaît que les prix des carburants ont atteint un niveau devenu insupportable pour les consommateurs. Le Ministre de l’Economie et des Finances s’est engagé au-delà de cette période de 3 mois à revoir la formation des prix des carburants et le poids des taxes. Dans cette perspective, la CLCV demande le lancement d’une négociation entre les professionnels du secteur, les pouvoirs publics et les principales organisations de consommateurs pour  mettre en place un véritable dispositif de régulation les prix des carburants, sur la durée.

 

Pour y parvenir, des leviers d’actions existent et doivent être mobilisés :

  •  la fiscalité doit être réformée pour s’adapter aux nouvelles conditions économiques et sociales. Représentant entre 50 et 60 % du prix, la modulation des taxes permettra un plafonnement des prix.
  • les marges de raffinage (notamment pour le gasole) et de distribution augmentent fortement depuis 10 ans (voir nos baromètres sur www.clcv.org ). Les causes de ces hausses doivent être identifiés et prévenues. Un plafonnement des marges de distribution au-delà d’un certain niveau des prix du brut, doit être envisagé
  • l’ensemble des Etats doivent agir pour réguler les modalités de fixation et de variation des prix du brut sur les marchés afin de limiter tout phénomène spéculatif
  • la mobilisation des réserves stratégiques peut lisser les hausses sporadiques sur quelques semaines, quand cela est nécessaire
  • une plus grande transparence sur la formation des prix et une vigilance des pouvoirs publics sur les marges réalisées par les intermédiaires, sont nécessaire. Ces derniers pourraient également s’intéresser à l’impact de la baisse du nombre des stations-services sur le prix des carburants et la création éventuelle de positions dominantes de certains distributeurs.
Enfin, une politique de long terme visant à rendre moins dépendants les consommateurs au pétrole et aux carburants en développant des offres alternatives (co-voiturage, auto-partage…), en prévenant l’étalement urbain, en affectant des ressources des taxes provenant de la consommation des carburants au développement de transports collectifs publics adaptés et attractifs, et à la recherche, doit en parallèle être mise en place.

jeudi, 12 juillet 2012

Prix du gaz : la CLCV appelle l’Etat à prendre des décisions

Avant-hier, le gouvernement décidait de limiter l’évolution des prix du gaz à 2 % alors qu’une augmentation beaucoup plus forte avait été demandée par GDF-Suez. Hier,  le Conseil d’Etat annonçait l’annulation de l’arrêté qui avait gelé son prix entre le 1er octobre et le 31 décembre 2011, ce qui aura pour conséquence de permettre aux opérateurs de facturer le complément de prix qu’ils auraient perçu sans cet arrêté. Cette facturation rétroactive pourrait représenter en moyenne 30 à 40€ pour les 7 millions de ménages français qui se chauffent au gaz. Pour l’heure, le gouvernement est tenu de reprendre un arrêté de révision des tarifs dans un délai d’un mois.
Ces deux décisions soulignent que l’actuel gouvernement, comme le précédent, ont dû prendre des mesures d’urgence afin de limiter les augmentations du prix du gaz qui a atteint un seuil d’insupportabilité économique et social pour des millions de ménages.
Pour la CLCV, il y a donc urgence à :

-    Connaître la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez et de sa politique d’approvisionnement afin de réformer la formule tarifaire qui encadre l’évolution des prix du gaz ;
-    Réformer l’ensemble des tarifications, notamment  sociales, devenues inefficaces en matière d’énergie et créer un véritable dispositif de solvabilisation général ou bouclier énergétique permettant à tous d’acquérir ce qu’il faut de gaz pour vivre dignement ;
-    Mettre en place une politique d’efficacité énergétique permettant aux plus modestes de réaliser les investissements nécessaires pour isoler leur logement et équiper l’ensemble des ménages de véritables dispositifs d’information sur leur consommation afin qu’ils puissent la maitriser.

mercredi, 27 juin 2012

La CLCV demande l’ouverture d’une négociation pour garantir l’accès économique à l’énergie pour tous

GDF Suez demande une nouvelle augmentation des tarifs du gaz au 1er juillet à laquelle pourrait s’ajouter une hausse rétroactive si l’arrêté de gel des prix sur la période d’octobre à décembre 2011 est annulé. La hausse pourrait ainsi atteindre 10 %, soit environ 125 € par an pour 8 millions de ménages se chauffant au gaz.

La récente évolution de la formule d’indexation des prix du gaz  pour mieux tenir compte de la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF rappelle, s’il le fallait, combien la pertinence économique de l’évolution des prix du gaz fait débat. Sur cette question, on assiste depuis fin 2011 à un accroissement de la déconnexion entre les prix du gaz et du pétrole sur les marchés, sans que cette baisse relative des prix du gaz sur les marchés ne profite aux consommateurs (analyses et graphiques sur www.clcv.org).  C’est pourquoi, nous souhaitons que la nouvelle ministre en charge de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie apporte la transparence nécessaire sur ce dossier en faisant réaliser un audit sur la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez, dont les données et conclusions seraient accessibles aux représentants des consommateurs.

Les nouvelles hausses envisagées pour le gaz mais aussi l’électricité en juillet, posent la question centrale de l’accès à un service essentiel comme l’énergie pour l’ensemble des consommateurs. Les données du problème sont simples. On évalue aujourd’hui à 3,8 millions le nombre de ménages en situation de précarité énergétique dans notre pays. Par ailleurs, tout le monde s’accorde à reconnaître que les prix des énergies continueront de croître, ce qui ne devrait pas être le cas des revenus des consommateurs. Dès lors et automatiquement, le nombre de ménages en précarité énergétique va augmenter fortement et rapidement. Soit nous acceptons cette situation, soit ce n’est pas le cas et alors nous devons dès maintenant travailler à de nouveaux dispositifs d’accès.

 Pour répondre à cette urgence, nous demandons l’ouverture au plus vite d’une négociation entre les représentants des professionnels du secteur et des consommateurs, sous l’égide des pouvoirs publics, pour déterminer les modalités qui devraient être mises en œuvre pour prévenir la montée de la précarité énergétique.

Les pistes de réflexion existent et peuvent passer notamment par une réforme des tarifications (suppression des parts fixes, introduction d’une part de progressivité,  remise à plat des taxes et contributions…), la mise en place d’un dispositif de solvabilisation générale, et  par des actions sur les causes avec une politique ambitieuse pour financer les investissements d’économies d’énergie nécessaires chez de nombreux particuliers.

Les solutions existent, mais la volonté tarde !

jeudi, 17 novembre 2011

La CLCV demande un débat public décentralisé sur notre modèle énergétique

En 2012, la programmation pluriannuelle des investissements en matière énergétique sera actualisée. Dans ce cadre, le ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson, a souhaité consulter les acteurs dans le cadre d’une commission pluraliste. La CLCV siège au sein de cette dernière et y représente l’intérêt des consommateurs.

Ces dernières années, l’énergie est devenue un sujet particulièrement sensible, tant sur le plan du pouvoir d’achat - avec le renchérissement lié à la raréfaction programmée des énergies fossiles -, que les plans environnementaux, sanitaires et sociétaux, avec la question liée au nucléaire, au rôle des énergies renouvelables, etc. Aujourd’hui, nous sommes manifestement à un moment stratégique où des choix s’imposent pour préparer notre modèle énergétique de l’après-pétrole. Car les délais entre le temps des décisions et celui des réalisations seront longs.

Un tel choix de société, dont les conséquences seront particulièrement importantes pour les consommateurs, exige selon nous d’organiser un débat national décentralisé au plus près des consommateurs, usagers et citoyens, sur la base des nombreux scenarii énergétiques chiffrés. En effet, ce débat a trop longtemps été « capté » durant de longues années par certains corps d’experts.

La CLCV avance pour sa part  de nombreuses propositions sur notre modèle énergétique (document joint) et notamment :
- inverser les logiques économiques pour partir de la demande réelle d’énergies des consommateurs et non d’une offre devant être vendue. Ainsi redéfinie, la logique devra intégrer des objectifs de développement durable, la nécessité de doter les consommateurs de véritables outils de maîtrise de leur consommation ;

- préparer l’après énergies fossiles en développant les énergies de demain. Pour ce faire, il sera nécessaire de créer les conditions économiques et fiscales de leur développement ;

- mettre la priorité sur les économies d’énergie tant pour les consommateurs (compteurs réellement intelligents, factures explicites, sensibilisation des consommateurs, etc.) que pour les industriels, les  collectivités territoriales et l’administration de l’Etat, les établissements publics ;

- garantir l’accès économique pour tous les consommateurs aux services essentiels dont font partie les énergies, par un retour au droit commun et l’abandon de la logique d’assistanat ;

- arrêter les centrales nucléaires les plus anciennes présentant des risques potentiels ou effectifs non acceptables et réduire progressivement la part du nucléaire dans notre bouquet énergétique, en augmentant l’efficacité énergétique et la part des énergies renouvelables (ENR), ce qui implique aussi de ne pas construire de nouvelles centrales ;

- sortir de la logique de libéralisation du secteur énergétique et privilégier au plan européen la mise en place d’une politique énergétique au bénéfice des consommateurs.

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