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Tag - alimentation

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jeudi, 12 avril 2012

Augmentation des prix alimentaires : + 5.1% sur un an d’après l’enquête de la CLCV


D’après notre enquête, les supermarchés ont connu une inflation plus marquée que les hypermarchés (+6.7% contre +4.7%). Les principales augmentations ont touché le café (+20% à 22% selon les références), les céréales du petit déjeuner (+6 à +10%) et le chocolat (+3 à +8%)


Trois ans après la forte hausse de 2008 (+5.7% selon l’Insee), les ménages subissent une nouvelle augmentation significative des prix de l’alimentaire, sans perspective de baisse à court terme. Pour le pouvoir d’achat l’impact est loin d’être anodin : d’après l’INSEE, « un ménage avec enfants » dépenserait autour de 500 euros par mois pour l’alimentation (hors alcool et repas pris hors domicile). Pour un tel ménage, une augmentation des prix de 5% sur l’année conduit à une augmentation de 300 euros des dépenses alimentaires annuelles.

Par ailleurs, l’alimentation est une dépense contrainte qui continue à peser lourd dans le budget des ménages les plus modestes.

Les augmentations de prix sont expliquées par les professionnels par les hausses des matières premières agricoles enregistrées en 2010 et 2011 et un recul des cours mondiaux reste peu probable dans les mois à venir. Ainsi, du côté des céréales, les prix devraient, selon le dernier bulletin de la FAO, « se tasser légèrement tout en demeurant à des niveaux historiquement élevés ».

Dans ce contexte et pour prévenir toute nouvelle hausse, la CLCV demande une plus grande transparence sur la formation des prix. Nous souhaitons que l’Observatoire des prix et des marges aille plus loin en s’intéressant aux marges nettes afin d’analyser le partage de la valeur ajoutée au long des filières.

Par ailleurs, nous appelons les pouvoirs publics à stimuler la concurrence dans la grande distribution. On estime que les enseignes sont en position dominante dans près de 50 % des zones de chalandise et l’Autorité de la concurrence a, dans des avis récents, pointé les freins qui limitent la concurrence au niveau local. Un tel contexte est évidemment défavorable aux consommateurs.

Enfin nous appelons au maintien d’une TVA réduite sur les produits alimentaires et à un renforcement des sanctions relatives aux non conformités fréquemment relevées lors des opérations promotionnelles dans la grande distribution.

vendredi, 3 février 2012

La CLCV publie une enquête sur l’alimentation des personnes âgées

La CLCV a enquêté auprès de 1400 personnes âgées résidant en maisons de retraite ou clientes d’un service de portage de repas afin de recueillir leur avis sur la qualité de l’alimentation.

Les résultats sont globalement positifs avec des taux de satisfaction élevés sur le goût et les quantités servies. Néanmoins, notre enquête met en lumière un certain nombre de points problématiques :

·         Le menu unique est trop souvent la règle;

·         en maison de retraite le réchauffage des plats est souvent inadapté ce qui affecte la qualité ;

·         l’assaisonnement, et notamment la quantité de sel, sont jugés insuffisants, ce qui peut amener à une perte d’appétit et selon de nombreux gériatres contribuerait au risque de dénutrition ;

·         l’alimentation dans les maisons de retraite rattachées à des hôpitaux est moins bien perçue, résultat qui peut s’expliquer par la qualité très médiocre de l’alimentation dans bon nombre d’hôpitaux ;

·         la viande est souvent considérée comme trop dure et trop fréquemment cuisinée en sauce au détriment d’autres types de préparation (viande rouge notamment).

 

Globalement, les convives des maisons de retraite, tout comme les usagers des services de portage de repas, paraissent très peu associés aux choix concernant la restauration. Ils sont d’ailleurs mal informés quant à la provenance des repas qu’on leur sert.

En maisons de retraite, 55% des convives ne sont pas consultés sur la qualité des repas et 44% considèrent que leurs demandes éventuelles ne sont pas prises en compte. La situation paraît encore plus dégradée dans les services de portage. Ainsi, 63% des sondés indiquent que les professionnels chargés de la livraison des repas ne se préoccupent que très rarement, voire jamais, de savoir s’ils mangent ou non les repas livrés.

Avec un prix moyen facturé de 7,6 euros par repas livré, le recours à un service de portage de repas représente un coût élevé. Pour de nombreux ménages à la retraite, 4 à 5 repas livrés par semaine représentent à eux seuls environ 10% du budget, un pourcentage très important quand on sait que d’après l’Insee l’ensemble de l’alimentation pèse en moyenne 11,3% du budget des ménages. Nous avons pu constater qu’un nombre important de services de portage (50% de notre échantillon) sont en situation de monopole sur leur zone, ce qui est évidemment défavorable au consommateur en termes de rapport qualité/prix.

La CLCV propose la mise en place de label garantissant la qualité des repas et du service tant en maisons de retraite que dans les services de portage de repas. Ce label devrait notamment inclure une consultation semestrielle des personnes âgées sur la qualité des repas et sur leurs attentes.