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Communiqué

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mardi, 11 septembre 2012

Renforcement du logement social Des dispositions intéressantes à améliorer

Le logement constitue la principale préoccupation des Français. Et pour cause, y accéder, voire tout simplement s’y maintenir, devient de plus en plus difficile en raison de la crise économique et des hausses de loyers continues depuis plus de dix ans, même si elles montrent quelques signes d’essoufflement.

La loi SRU de décembre 2000 part du principe qu’il est nécessaire de construire des logements économiquement adaptés aux personnes qui en ont besoin et instaure un seuil de 20 % de logements sociaux à atteindre par certaines communes. Le projet de loi prévoit de faire passer ce seuil, dans certains cas, à 25 %. Nous ne pouvons qu’être favorables à une telle disposition visant à augmenter l’offre de logements pour les ménages les plus modestes dans les zones tendues.

Toutefois, certains points du texte pourraient faire l’objet d’améliorations. Si la volonté de renforcer la construction de logements à destination de ceux qui en ont le plus besoin est on ne peut plus louable, le projet de loi ne semble pas se donner les moyens de parvenir à cet objectif. En effet, il limite à 50 % la part de logements financés en prêts locatifs sociaux (ou PLS) de sorte que la proportion de logements PLUS et PLAI, à destination des ménages les plus modestes, reste insuffisante. Selon nous, compte tenu du contexte économique actuel, les logements PLS devraient être en plus faible proportion.

Mais, il est surtout indispensable de se doter d’un organisme chargé de l’anticipation des besoins de logements, tenant compte notamment de la démographie et des flux migratoires. Il est primordial de prioriser les constructions là où elles sont réellement nécessaires, notamment dans les bassins d’emplois.

Enfin, si nous sommes d’accord avec la majoration de la pénalité financière prononcée à l’encontre des communes en situation de carence, majoration que nous demandions depuis de nombreuses années, il est regrettable que celle-ci ne soit pas automatique et soit soumise à l’appréciation du Préfet.

De fait, si nous approuvons totalement la philosophie de ce texte, nous sommes fortement en attente d’un texte concernant les rapports locatifs. Il serait l’occasion de revoir certains sujets, tels que la concertation locative, les locations meublées, les modalités de restitution du dépôt de garantie ou la place des locataires en copropriété. En matière de copropriété, rappelons que près de huit millions de logements sont concernés : il est donc indispensable de s’en occuper et d’avoir enfin, sur ce sujet, une vision globale et moderne.

mardi, 4 septembre 2012

La CLCV demande des mesures sur le prix du fioul, du gaz propane et des réseaux de chaleur

L’impact de l’augmentation des prix du pétrole ne se limite pas aux seuls carburants, il est au moins aussi fort pour le fioul et le gaz. Alors que les consommateurs vont devoir remplir leur cuve pour l’hiver à venir, rien ne semble ici prévu par les pouvoirs publics.

Rappelons que la prime à la cuve qui permettait d’aider les ménages les plus modestes à accéder à cette énergie a été supprimée en 2008, au motif que le prix du fioul avait fortement diminué sous l’impact de la baisse, à l’époque, du prix du pétrole. La situation a depuis bien changé et les motifs qui avaient justifié la disparition de cette prime n’existent plus puisque les prix du fioul ont dépassé les niveaux atteints avant 2008, et ont doublé en moyenne annuelle depuis 2008.

Par ailleurs, le gaz propane et les réseaux de chaleur sont trop souvent oubliés. Or, le montant des abonnements aux réseaux de chaleur dont une partie fonctionne au fioul ou au gaz, peut représenter plus de la moitié de la facture, et souvent les contrats de fourniture sont basés sur des puissances souscrites surévaluées par rapport aux besoins. Concernant le gaz propane dont les prix ont suivi ceux du gaz naturel, il faut rajouter la location de la cuve qui est de l’ordre de 400 € par an avec bien souvent des conditions de changement de fournisseur dissuasives.

5 millions de ménages sont concernés par le fioul, plus de 4 millions de ménages sont raccordés à un réseau de chaleur. Concernant ces derniers, la loi prévoit d’en doubler le nombre, et des centaines de milliers ont fait le choix du gaz propane plus propre que le fioul. Or, ces sources d’énergies ne disposent pas, contrairement à l’électricité et au gaz naturel, de dispositif d’aide ou de tarification sociale en facilitant l’accès aux ménages les plus modestes. Il nous semble qu’il existe ici une certaine inégalité à réparer.

Face à cette situation, la CLCV demande que des mesures soient prises pour les consommateurs de fioul au même titre que pour les consommations de gaz ou d’électricité et une réforme des conditions d’accès et abonnements à ces différentes sources d’énergies.

Enfin, en ce qui concerne le chauffage collectif, il faut tenir compte d’une réalité souvent complexe. En effet, face au coût du chauffage, un certain nombre de résidents ne font pas fonctionner leurs radiateurs et se sont équipés d’appareils individuels au gaz butane ou au pétrole pour s’assurer un minimum de chauffage, ce qui n’apparait pas dans les statistiques.

mardi, 28 août 2012

LA CLCV DEMANDE LA MISE EN PLACE D’UNE REGULATION PERENNE DU PRIX DES CARBURANTS


    Jusqu’à 6 centimes par litre en moins, telle sera la baisse des prix des carburants pour les consommateurs, et ce pour une période limitée à 3 mois. Soit 12€ maximum euros d’économies par mois pour  un consommateur devant faire 60kms jour (ce qui est fort répandu)  avec un véhicule consommant 7L (au 100kms) de sans plomb 95 et qui  dépense aujourd’hui plus de 200€ par mois.

Au-delà de nécessaires modalités à connaître:

-sur quel prix de référence s’appliquera la baisse ? La dernière enquête réalisée sur le sujet par la CLCV (www.clcv.org) le mois dernier  souligne les grands écarts de prix entre les départements.

-quel contrôle et sanctions pour accompagner ce dispositif ?

-quelle politique de moyen et long terme pour abaisser drastiquement notre dépendance aux carburants?

 
    Par cette mesure, certes insuffisante, le gouvernement reconnaît que les prix des carburants ont atteint un niveau devenu insupportable pour les consommateurs. Le Ministre de l’Economie et des Finances s’est engagé au-delà de cette période de 3 mois à revoir la formation des prix des carburants et le poids des taxes. Dans cette perspective, la CLCV demande le lancement d’une négociation entre les professionnels du secteur, les pouvoirs publics et les principales organisations de consommateurs pour  mettre en place un véritable dispositif de régulation les prix des carburants, sur la durée.

 

Pour y parvenir, des leviers d’actions existent et doivent être mobilisés :

  •  la fiscalité doit être réformée pour s’adapter aux nouvelles conditions économiques et sociales. Représentant entre 50 et 60 % du prix, la modulation des taxes permettra un plafonnement des prix.
  • les marges de raffinage (notamment pour le gasole) et de distribution augmentent fortement depuis 10 ans (voir nos baromètres sur www.clcv.org ). Les causes de ces hausses doivent être identifiés et prévenues. Un plafonnement des marges de distribution au-delà d’un certain niveau des prix du brut, doit être envisagé
  • l’ensemble des Etats doivent agir pour réguler les modalités de fixation et de variation des prix du brut sur les marchés afin de limiter tout phénomène spéculatif
  • la mobilisation des réserves stratégiques peut lisser les hausses sporadiques sur quelques semaines, quand cela est nécessaire
  • une plus grande transparence sur la formation des prix et une vigilance des pouvoirs publics sur les marges réalisées par les intermédiaires, sont nécessaire. Ces derniers pourraient également s’intéresser à l’impact de la baisse du nombre des stations-services sur le prix des carburants et la création éventuelle de positions dominantes de certains distributeurs.
Enfin, une politique de long terme visant à rendre moins dépendants les consommateurs au pétrole et aux carburants en développant des offres alternatives (co-voiturage, auto-partage…), en prévenant l’étalement urbain, en affectant des ressources des taxes provenant de la consommation des carburants au développement de transports collectifs publics adaptés et attractifs, et à la recherche, doit en parallèle être mise en place.

jeudi, 23 août 2012

Les consommateurs jugent les services de la SNCF


Toujours autant sollicités par les usagers des transports ferroviaires qui se plaignent des tarifs, de la ponctualité, de leur situation de client captif etc, nous sommes, comme en 2011, aller à la rencontre des voyageurs dans les trains pour recueillir leur avis.
676  personnes  enquêtées  sur  de  nombreuses  lignes  différentes  nous  donnent  ainsi  un  instantané intéressant de l’appréciation des consommateurs ainsi qu’une comparaison intéressante avec l’enquête réalisée en 2011.

On peut notamment constater que :
  • 88%  des  sondés  trouvent  les  prix  trop  chers  ou  chers  (43,3%  des  consommateurs  questionnés jugent le prix du transport en train trop cher, et 45,1% le jugent cher). Seuls 10,7%  considèrent  le niveau de prix comme correct.
  • l’information  sur  les  tarifs  et  la  structure  tarifaire  apparait  opaque  pour  27,1%  des  sondés,  et insuffisante pour 40,2%. Malgré une légère amélioration constatée par rapport à l’enquête 2011, la situation demeure peu satisfaisante en l’état.
  • de manière générale, les améliorations attendues par les voyageurs portent sur la baisse des prix (48%), la ponctualité (27,3%), l’amélioration des fréquences (15,3%) et du confort (8,4%)

On  notera  cependant  un  élément  positif  pour  la  SNCF,  l’accueil  en  gare  jugé  satisfaisant  ou  très satisfaisant par 80% des personnes sondées. C’est sans doute le résultat d’une prise de conscience de l’entreprise publique au cours de ces dernières années.

Cette enquête confirme le risque de perte d’attractivité du train par les consommateurs et ce malgré les priorités  affichées  en  faveur  de  ce  dernier  par  les  pouvoirs  publics.  Les  consommateurs  enquêtés pointent  du  doigt  l’opacité  de  la  tarification  (les  bons  plans  étant souvent  réservés  aux  internautes avertis) mais également la question des retards avec une information en temps réelle absente et une indemnisation du préjudice subi insuffisante.

Sur la tarification, on rappellera la récente étude de la CLCV (13 juillet 2012) portant sur 720 tarifs et 24 destinations et soulignant des tarifications au kilomètre fort disparates selon les trajets et un tarif au kilomètre en moyenne 25% plus élevé pour des destinations au départ des villes en régions par rapport à Paris.

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