Pour contrer les plans sociaux annoncés par les opérateurs et favoriser
l’emploi, objectif louable en soi, le Gouvernement envisage d’adopter
des mesures régressives pour les consommateurs. Il propose de facturer
les hotlines et d’allonger la durée des abonnements.
Mais les
consommateurs sont-ils prêts à admettre cette remise en cause de droits
acquis depuis la loi Chatel et ces pistes sont –elles véritablement la
solution aux licenciements ? Pour la CLCV, la réponse est sans aucun
doute négative.
Tout a été fait pour que le téléphone devienne
indispensable à tous les consommateurs. Des campagnes de marketing ont
été effectuées pour les pousser à s’équiper au-delà de leurs besoins.
Cette
facturation aurait un impact sur leur pouvoir d’achat et celui-ci n’est
pas extensible. Il reste à prouver que les familles seraient disposées
à payer pour avoir un service « plus performant » alors même qu’ils
trouvent souvent d’autres moyens pour résoudre les problèmes techniques.
Quant
à allonger la durée des abonnements, cela irait à l’encontre de
l’objectif fixé, y compris au niveau européen, de rendre le
consommateur plus « libre », en lui permettant de faire jouer la
concurrence. Nous avions même à l’époque des débats sur la loi demandé
une limitation de l’abonnement à 12 mois afin que les consommateurs
puissent bénéficier des offres successives qui leur sont proposées, à
des prix plus attractifs, sur des périodes de plus en plus courtes.
Nous maintenons toujours cette demande.
La CLCV demande, avant
toutes mesures, que le modèle économique sur lequel est basée la
facturation et qui doit inclure toutes les recettes des opérateurs soit
réexaminé.
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lundi, 23 juillet 2012
Téléphonie : Les consommateurs mis à contribution ?
Par clcv le lundi, 23 juillet 2012, 16:36 - Communiqué