Pour contrer les plans sociaux annoncés par les opérateurs et favoriser l’emploi, objectif louable en soi, le Gouvernement envisage d’adopter des mesures régressives pour les consommateurs. Il propose de facturer  les hotlines et d’allonger la durée des abonnements.

Mais les consommateurs sont-ils prêts à admettre cette remise en cause de droits acquis  depuis la loi Chatel et ces pistes sont –elles véritablement la solution aux licenciements ? Pour la CLCV, la réponse est sans aucun doute négative.

Tout a été fait pour que le téléphone devienne indispensable à tous les consommateurs. Des campagnes de marketing ont été effectuées pour les pousser à s’équiper au-delà de leurs besoins.
Cette facturation aurait un impact sur leur pouvoir d’achat et celui-ci n’est pas extensible. Il reste à prouver que les familles seraient disposées à payer pour avoir un service « plus performant » alors même qu’ils trouvent souvent d’autres moyens pour résoudre les problèmes techniques.

Quant à allonger la durée des abonnements, cela irait à l’encontre de l’objectif fixé, y compris au niveau européen, de rendre le consommateur plus « libre », en lui permettant de faire  jouer la concurrence.  Nous avions même à l’époque des débats sur la loi demandé une limitation de l’abonnement à 12 mois afin que les consommateurs puissent bénéficier des offres successives qui leur sont proposées, à des prix plus attractifs, sur des périodes de plus en plus courtes. Nous maintenons toujours cette demande.

La CLCV demande, avant toutes mesures, que le modèle économique sur lequel est basée la facturation et qui doit inclure toutes les recettes des opérateurs soit réexaminé.