Avant-hier, le gouvernement décidait de limiter l’évolution des prix du gaz à 2 % alors qu’une augmentation beaucoup plus forte avait été demandée par GDF-Suez. Hier,  le Conseil d’Etat annonçait l’annulation de l’arrêté qui avait gelé son prix entre le 1er octobre et le 31 décembre 2011, ce qui aura pour conséquence de permettre aux opérateurs de facturer le complément de prix qu’ils auraient perçu sans cet arrêté. Cette facturation rétroactive pourrait représenter en moyenne 30 à 40€ pour les 7 millions de ménages français qui se chauffent au gaz. Pour l’heure, le gouvernement est tenu de reprendre un arrêté de révision des tarifs dans un délai d’un mois.
Ces deux décisions soulignent que l’actuel gouvernement, comme le précédent, ont dû prendre des mesures d’urgence afin de limiter les augmentations du prix du gaz qui a atteint un seuil d’insupportabilité économique et social pour des millions de ménages.
Pour la CLCV, il y a donc urgence à :

-    Connaître la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez et de sa politique d’approvisionnement afin de réformer la formule tarifaire qui encadre l’évolution des prix du gaz ;
-    Réformer l’ensemble des tarifications, notamment  sociales, devenues inefficaces en matière d’énergie et créer un véritable dispositif de solvabilisation général ou bouclier énergétique permettant à tous d’acquérir ce qu’il faut de gaz pour vivre dignement ;
-    Mettre en place une politique d’efficacité énergétique permettant aux plus modestes de réaliser les investissements nécessaires pour isoler leur logement et équiper l’ensemble des ménages de véritables dispositifs d’information sur leur consommation afin qu’ils puissent la maitriser.