Combien coûte un flacon de sirop contre la toux chez votre pharmacien ? Une boîte de cachets anti-douleur ? De plus en plus de médicaments dits « de confort » ne sont pas remboursables, qu’ils soient délivrés sur ordonnance ou non, et peuvent avoir un prix très différent d’une pharmacie à l’autre. Il est donc particulièrement important pour les consommateurs d’avoir un accès facile aux prix de ces médicaments ; c’est malheureusement loin d’être toujours le cas comme le révèle l’enquête réalisée par la CLCV dans près de 120 pharmacies à travers la France.

 

Affichage des prix des médicaments exposés à la vue du public, information par voie d’affichage en magasin sur le caractère libre du prix des médicaments non remboursables et mise à disposition des clients d’un catalogue répertoriant le prix des médicaments non remboursables stockés hors de la vue du public : autant d’obligations légales qui sont loin d’être systématiquement respectées dans les officines.

 

Ainsi, 10% des pharmacies visitées n’affichent pas de prix sur les médicaments exposés à la vue du public, et 10% n’ont mis en place qu’un affichage partiel.  L’affichette devant indiquer que le prix des médicaments non remboursables est libre est inexistante dans 46% des officines. Quant au catalogue, un tiers des pharmacies n’en a tout simplement pas. Les autres (67 %) l’ont bien mais ont tendance à le cacher : dans 20 % des cas, il faut en faire expressément la demande pour pouvoir le consulter. Encore faut-il que le consommateur sache qu’il existe et qu’il soit prêt à affronter l’attitude souvent réprobatrice de son pharmacien…

 

Loin de nous la volonté – comme des pharmaciens l’ont reproché à nos enquêteurs – de transformer les pharmacies en supermarchés. Mais il est indispensable que les clients puissent accéder facilement à l’information tarifaire, comme c’est le cas dans tout secteur où les prix ne sont pas encadrés.

 

La CLCV demande donc instamment :

 

-          aux instances professionnelles de rappeler leurs adhérents à l’ordre, comme elles s’y étaient d’ailleurs engagées dans le cadre des travaux menés au sein du Conseil National de la Consommation,

-          aux autorités de contrôle de prendre les dispositions nécessaires, y compris sous forme de sanctions, pour faire respecter par une profession réglementée ses obligations légales.