En novembre dernier, la CLCV tirait la sonnette d’alarme devant la mise en péril de la réversibilité, les consommateurs ne pouvant plus à compter du  1er janvier 2010 revenir au tarif réglementé d’électricité après avoir choisi une offre au tarif de marché, du fait de la double condition posée par les textes : en faire la demande avant le 1er juillet 2010 et avoir quitté les tarifs réglementés depuis au moins 6 mois.

Nos craintes ayant été entendues, nous avons soutenu la proposition de loi déposée par Monsieur Poniatowski, votée par les sénateurs le 25 mars, et soumise demain aux députés.

L’adoption de ce texte, qui a été complété légitimement et en réponse à nos demandes par la possibilité de revenir au tarif réglementé dans le secteur du gaz,  va d’ailleurs dans le sens des  attentes des consommateurs comme en attestent les résultats du sondage que nous avons réalisé en février en partenariat avec MV2 conseil et Maximiles.  En effet, dans leur immense majorité, les consommateurs enquêtés souhaitent  voir le tarif réglementé perdurer (94%) et 95% estiment nécessaire de leur garantir la possibilité de revenir au tarif réglementé après souscription d’une offre à tarif libre.

Devant ces attentes, la CLCV demande aux députés de voter sans condition la réversibilité pour les secteurs de l’électricité et du gaz,  sans attendre le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité (NOME) déposé par le Gouvernement à la mi avril et qui ne verra le jour que dans quelques mois.

Au-delà de cette avancée pour les consommateurs la CLCV se déclare vigilante et craint que le nouveau dispositif accompagne à moyen terme une hausse des tarifs réglementés vers ceux du marché et demande plus de transparence sur la réalité des amortissements des investissements relatifs au parc électro nucléaire.