Les dirigeants du monde entier sont actuellement réunis à Copenhague pour tenter de définir des objectifs en termes de réduction de gaz à effet de serre. Quelle que soit la teneur des décisions qui seront prises, les entreprises auront un rôle essentiel.

On peut d’ores et déjà constater que ces dernières sont de plus en plus nombreuses à mettre en avant des considérations environnementales pour promouvoir leurs produits et services. Doit-on y voir un véritable engagement en faveur du développement durable, ou s’agit-il de greenwashing, pour reprendre l’anglicisme consacré ?

A en croire les consommateurs, c’est cette dernière alternative qui prévaut. Selon un sondage réalisé par la CLCV, MV2 Conseil et Maximiles, nous sommes 90 % à considérer qu’il n’y a là qu’une stratégie marketing des entreprises ! (l’étude est en annexe). 

Un certain nombre de publicités récentes étayent ce sentiment. Quick, Audi, ou la lessive Le Chat par exemple, on ainsi été épinglés. Par ailleurs, l’association Consumers International a récemment décerné des trophées du greenwashing à plusieurs firmes internationales : Audi, BP, Easyjet et Microsoft (v. communiqué de presse en annexe).

Les consommateurs estiment à une écrasante majorité (96 %) qu’il est nécessaire de contrôler la sincérité des arguments environnementaux dans la publicité. La nouvelle Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), légitimée pour remplir ce rôle, a encore du travail… 

On peut à tout le moins espérer que le qualitatif prenne le pas sur le quantitatif : les consommateurs estiment à 87 % qu’il y a trop de publicité !

La CLCV demande que l’éco-conception devienne la règle au niveau de la production. Les consommateurs achetant ce qu’on leur vend, c’est en amont qu’il faut agir.