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mercredi, 27 juin 2012

La CLCV demande l’ouverture d’une négociation pour garantir l’accès économique à l’énergie pour tous

GDF Suez demande une nouvelle augmentation des tarifs du gaz au 1er juillet à laquelle pourrait s’ajouter une hausse rétroactive si l’arrêté de gel des prix sur la période d’octobre à décembre 2011 est annulé. La hausse pourrait ainsi atteindre 10 %, soit environ 125 € par an pour 8 millions de ménages se chauffant au gaz.

La récente évolution de la formule d’indexation des prix du gaz  pour mieux tenir compte de la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF rappelle, s’il le fallait, combien la pertinence économique de l’évolution des prix du gaz fait débat. Sur cette question, on assiste depuis fin 2011 à un accroissement de la déconnexion entre les prix du gaz et du pétrole sur les marchés, sans que cette baisse relative des prix du gaz sur les marchés ne profite aux consommateurs (analyses et graphiques sur www.clcv.org).  C’est pourquoi, nous souhaitons que la nouvelle ministre en charge de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie apporte la transparence nécessaire sur ce dossier en faisant réaliser un audit sur la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez, dont les données et conclusions seraient accessibles aux représentants des consommateurs.

Les nouvelles hausses envisagées pour le gaz mais aussi l’électricité en juillet, posent la question centrale de l’accès à un service essentiel comme l’énergie pour l’ensemble des consommateurs. Les données du problème sont simples. On évalue aujourd’hui à 3,8 millions le nombre de ménages en situation de précarité énergétique dans notre pays. Par ailleurs, tout le monde s’accorde à reconnaître que les prix des énergies continueront de croître, ce qui ne devrait pas être le cas des revenus des consommateurs. Dès lors et automatiquement, le nombre de ménages en précarité énergétique va augmenter fortement et rapidement. Soit nous acceptons cette situation, soit ce n’est pas le cas et alors nous devons dès maintenant travailler à de nouveaux dispositifs d’accès.

 Pour répondre à cette urgence, nous demandons l’ouverture au plus vite d’une négociation entre les représentants des professionnels du secteur et des consommateurs, sous l’égide des pouvoirs publics, pour déterminer les modalités qui devraient être mises en œuvre pour prévenir la montée de la précarité énergétique.

Les pistes de réflexion existent et peuvent passer notamment par une réforme des tarifications (suppression des parts fixes, introduction d’une part de progressivité,  remise à plat des taxes et contributions…), la mise en place d’un dispositif de solvabilisation générale, et  par des actions sur les causes avec une politique ambitieuse pour financer les investissements d’économies d’énergie nécessaires chez de nombreux particuliers.

Les solutions existent, mais la volonté tarde !

mardi, 26 juin 2012

Action de groupe La Garde des Sceaux s’y déclare favorable

L’action de groupe verrait-elle enfin le jour ? On peut l’espérer suite aux déclarations de la Garde des Sceaux, Madame Taubira, qui s’y est déclarée favorable afin d’aller vers plus de simplicité pour les justiciables.


Bien évidemment, nous ne pouvons que nous réjouir de cette annonce qui répond aux attentes que nous formulons depuis de très nombreuses années afin que tous les consommateurs, victimes d’une même pratique émanant d’un professionnel, disposent d’une action qui leur permette d’obtenir réparation.


Maintes fois promise et proposée à plusieurs reprises sous la forme de propositions de loi ou d’amendements, la mise en place de cette action n’a jamais abouti à ce jour, notamment sous la pression des professionnels.


Pourtant, elle répond à une véritable nécessité, aucune action n’étant actuellement adaptée au règlement des litiges de masse. 


La CLCV veillera donc à ce que cette volonté affichée aboutisse  afin qu’une action de groupe efficace, placée sous le contrôle du juge, soit instaurée.

jeudi, 21 juin 2012

Collecte des DEEE : ca coince à la reprise

Depuis novembre 2006, les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) ne doivent plus être jetés à la poubelle. Tous les appareils alimentés sur secteur, pile ou batterie doivent être collectés séparément pour être dépollués et recyclés. Le succès de cette filière repose sur la compréhension du système par les consommateurs et sur leur participation. Le sondage annuel mené par l’association de consommateurs CLCV, MV2 Conseil et Maximiles permet de dégager certains enseignements.

Connaissance du dispositif : une majorité de la population bien informée mais des efforts à faire auprès des plus jeunes

L’enquête réalisée cette année montre qu’une grande majorité de la population sait ce que recouvre le terme d’eco-participation (88%) et connait la reprise du un pour un (85%)1. Même si ce taux stagne depuis 2009. Des efforts en terme de sensibilisation restent cependant à mettre en œuvre, essentiellement auprès des plus jeunes : environ un quart des 18-24 ans ne savent pas ce qu’est l’éco-participation et un tiers ignorent ce qu’est la reprise du un pour un. Ce sont pourtant de gros consommateurs de petits appareils électriques et électroniques.

Notons la volonté de la part des consommateurs de garder le montant de l’éco-participation visible : 85% des personnes interrogées y sont favorable.

Evolution du taux de reprise : un bilan mitigé

Seulement 24% des personnes interrogées ont bénéficié de la reprise de leur ancien appareil suite à un achat en magasin soit un léger recul par rapport à 2011 (moins 3 points). 34% des personnes n’ayant pas bénéficié de la reprise par leur magasin ont tout de même apporté leur ancien appareil en déchetterie. Des efforts de la part de la distribution restent donc à faire, en proposant notamment systématiquement la reprise des appareils usagers.

Selon l’enquête, 15% des personnes interrogées ont bénéficié de la reprise de leur ancien appareil suite à un achat sur internet. Si ce taux reste largement insuffisant, il faut souligner que les sites marchands semblent lentement progresser (plus 2 points par rapport à 2011 et plus 10 points par rapport à 2009). Trop souvent la possibilité de reprise reste invisible sur les sites internet ; la CLCV souhaiterait qu’elle devienne systématique.

Les petits appareils ont plus de mal à intégrer la filière

Lors d’un achat sur internet, la proposition de reprise est plus fréquente (41%) pour un gros appareil que pour un petit (13%). Cette différence se constate également en magasin où le taux de reprise des gros appareils s’élève à 39% contre 12% pour les petits appareils.

Enfin, les espaces « ici je recycle », installés courant 2011 dans de très nombreux lieux de vente et permettant la collecte de petits DEEE mais aussi de piles, d’ampoules, etc., sont à ce jour connus par 47% des personnes interrogées. Les promouvoir auprès des consommateurs devrait permettre d’améliorer sensiblement la collecte des DEEE !

1 Lors de l’achat d’un appareil électrique ou électronique neuf (télévision, ordinateur, téléphone, électroménager, …), le vendeur doit accepter de reprendre gratuitement un produit usagé du même type.

mardi, 12 juin 2012

Boissons énergisantes : la CLCV demande des mesures réglementaires d’étiquetage

L’Anses vient d’annoncer qu’elle avait identifié de nouveaux cas d’effets indésirables liés aux boissons énergisantes  (Red  Bull,  Dark  Dog,  Monster,  Burn…).  Deux  décès  ont  été  rapportés  et  des investigations sont en cours pour cerner le rôle exact qu’ont pu jouer ces boissons.

Dès  2010,  la  CLCV  avait  alerté  les  pouvoirs  publics  et  les  consommateurs  sur  les  risques  que  la multiplication des boissons énergisantes et l’augmentation de leur concentration en caféine pouvaient entraîner.    Aux  USA,  une  étude  scientifique  publiée  en  2008  en  identifiait  déjà  les  impacts (1)  : augmentation des cas d’intoxication à la caféine et croissance rapide des usages combinés d’alcool et de caféine avec les effets délétères associés.

Mais   la   communication   des   fabricants   de   boissons   énergisantes   continue   à   banaliser   leur consommation. Sur le site web de Red Bull, on apprend par exemple que « Red bull energy shot se glisse partout. Il est parfait pour votre sac de sport, le tiroir de votre bureau, votre boîte à gants, votre poche.  Et  comme  il  se  consomme  à  température  ambiante  vous  pourrez  le  boire  à  n’importe  quel moment. »

Coca Cola organise des soirées étudiantes parrainées par sa boisson Burn ce qui incite évidemment les  jeunes  à  associer  boissons  énergisantes  et  alcool. Pourtant,  selon  l’Anses,  les  boissons énergisantes diminueraient la perception, mais pas la réalité, de l'intoxication alcoolique et l’Agence déconseille  donc  ce  type  de  mélange.  Malheureusement,  ces  préoccupations  de  santé  publique  ne semblent pas entrer en ligne de compte dans la stratégie de communication des fabricants.

Par ailleurs, le marketing des professionnels tend à associer ces boissons à la pratique sportive. Ainsi Dark Dog et Red Bull multiplient les sponsorings d’athlètes et de compétitions en tous genres alors même  que  ces  breuvages  ne  sont  pas  des  boissons  de  l’effort.  Il  y  a  quatre  ans  déjà,  la  société française de nutrition du sport alertait sur le fait que la présence de caféine augmentait le risque de tachycardie et de troubles du rythme cardiaque à l’effort.

Sans attendre les résultats définitifs des évaluations en cours à l’Anses, la CLCV demande que soit rendu obligatoire un étiquetage spécifique déconseillant de manière visible le mélange de ces produits avec l’alcool. Il est par ailleurs indispensable que la confusion entre ces boissons et celles réellement destinées aux sportifs soit levée. A cet effet, nous demandons que cesse le sponsoring d’événements sportifs et d’athlètes. Une mention réglementaire indiquant clairement que ces boissons ne sont pas adaptées  à  des  efforts  intenses  et  à  la  pratique  sportive  devrait  être  prévue.  Nous  demandons également  qu’une  réflexion  soit  engagée  sur  l’instauration,  par  voie  réglementaire,  de  teneurs
maximales en caféine pour les boissons énergisantes. En effet, si les concentrations et les doses de caféine n’atteignent pas encore les sommets observés aux USA, il nous paraît important d’agir pour prévenir toute forme d’escalade dans ce domaine.

(1) - Reissig, C.J., et al., Caffeinated energy drinks—A growing problem. Drug Alcohol Depend (2008), doi:10.1016/j.drugalcdep.2008.08.001

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