La SNCF vient d’annoncer la hausse de 3,5% des tarifs Loisirs de ses TGV à partir du 13 janvier. Pour la CLCV, ces augmentations ne se justifient pas et s’inscrivent à rebours de la politique d’éco-mobilité que nous devons développer. 


Comment justifier cette nouvelle augmentation ? Pour la SNCF, l’argument avancé est simple, elle tient au financement de 740 millions d’euros d’investissements destinés à créer 3,3 millions de sièges supplémentaires. On ne peut que se féliciter de l’accroissement des capacités de transport de la SNCF, cependant, cet argument est tout bonnement irrecevable. 

En effet, d’une part, nous soutenons que cet investissement doit être financé par l’activité supplémentaire qu’il engendrera et non par une hausse des tarifs des usagers actuels, qui de surcroît ne bénéficient pas directement de ces investissements. 

En outre, la CLCV rappelle que la « branche voyageurs », bien qu’elle ne représente que 27% du chiffre d’affaires de la SNCF, a drainé en 2007 la quasi-totalité des résultats remarquables réalisés par la SNCF, à savoir plus d’un milliard d’euros de bénéfices. Pourquoi ces bénéfices, réalisés exclusivement sur le dos des voyageurs, ne servent-ils pas à financer cet investissement ? Pourquoi une branche largement excédentaire doit-elle augmenter ses tarifs ?

Enfin, la CLCV signale que les tarifs proposés par la SNCF ne lui appartiennent pas, puisqu’ils doivent être homologués par son autorité ministérielle. Plus largement, les choix en matière de politique ferroviaire ne sont pas le fait de la SNCF, entreprise publique, mais bel et bien une prérogative du MEEDATT. Or, concernant la tarification de la SNCF, nous souhaiterions comprendre comment cette augmentation, qui pénalisera les usagers actuels, s’inscrit positivement dans la politique d’éco-mobilité menée par le gouvernement.