Toujours autant sollicités par les usagers des transports ferroviaires qui se plaignent des tarifs, de la ponctualité, de leur situation de client captif etc, nous sommes, comme en 2011, aller à la rencontre des voyageurs dans les trains pour recueillir leur avis.
676  personnes  enquêtées  sur  de  nombreuses  lignes  différentes  nous  donnent  ainsi  un  instantané intéressant de l’appréciation des consommateurs ainsi qu’une comparaison intéressante avec l’enquête réalisée en 2011.

On peut notamment constater que :
  • 88%  des  sondés  trouvent  les  prix  trop  chers  ou  chers  (43,3%  des  consommateurs  questionnés jugent le prix du transport en train trop cher, et 45,1% le jugent cher). Seuls 10,7%  considèrent  le niveau de prix comme correct.
  • l’information  sur  les  tarifs  et  la  structure  tarifaire  apparait  opaque  pour  27,1%  des  sondés,  et insuffisante pour 40,2%. Malgré une légère amélioration constatée par rapport à l’enquête 2011, la situation demeure peu satisfaisante en l’état.
  • de manière générale, les améliorations attendues par les voyageurs portent sur la baisse des prix (48%), la ponctualité (27,3%), l’amélioration des fréquences (15,3%) et du confort (8,4%)

On  notera  cependant  un  élément  positif  pour  la  SNCF,  l’accueil  en  gare  jugé  satisfaisant  ou  très satisfaisant par 80% des personnes sondées. C’est sans doute le résultat d’une prise de conscience de l’entreprise publique au cours de ces dernières années.

Cette enquête confirme le risque de perte d’attractivité du train par les consommateurs et ce malgré les priorités  affichées  en  faveur  de  ce  dernier  par  les  pouvoirs  publics.  Les  consommateurs  enquêtés pointent  du  doigt  l’opacité  de  la  tarification  (les  bons  plans  étant souvent  réservés  aux  internautes avertis) mais également la question des retards avec une information en temps réelle absente et une indemnisation du préjudice subi insuffisante.

Sur la tarification, on rappellera la récente étude de la CLCV (13 juillet 2012) portant sur 720 tarifs et 24 destinations et soulignant des tarifications au kilomètre fort disparates selon les trajets et un tarif au kilomètre en moyenne 25% plus élevé pour des destinations au départ des villes en régions par rapport à Paris.