Les prix du gaz ont augmenté de plus de 60 % depuis fin 2004. Conformément à la formule tarifaire, la prochaine évolution des tarifs réglementés est prévue au 1er juillet. Même si cette dernière a été réformée depuis le 1er janvier 2012 et prend mieux en compte le prix du gaz sur les marchés, il apparait qu’une nouvelle hausse pourrait en découler.

La CLCV souligne que si cette réforme de la formule d’indexation des prix du gaz à 26 % sur les marchés de court terme (et non 90 % comme c’est le cas actuellement) était intervenue dès 2009, elle  aurait permis de limiter les hausses ces deux dernières années. De plus, on assiste depuis fin 2011 et à un accroissement de la déconnexion entre les prix du gaz et du pétrole sur les marchés. Malheureusement, cette baisse relative des prix du gaz sur les marchés ne profite toujours pas aux consommateurs (voir analyses et graphiques sur www.clcv.org).

GDF-Suez  bénéficie quant à lui de cette baisse des prix du gaz sur les marchés et d’une plus grande fluidité dans les approvisionnements (GNL, amélioration des réseaux interconnectés, des capacités de réserve, etc).

Nous souhaitons que la nouvelle ministre en charge de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie apporte la transparence nécessaire sur ce dossier en faisant réaliser un audit sur la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez dont les données et conclusions seraient accessibles aux représentants des consommateurs.

En matière de tarification, il nous semble également urgent d’ouvrir au plus vite  une négociation entre les représentants des professionnels du secteur et des consommateurs, sous l’égide des pouvoirs publics, pour déterminer les modalités qui devraient être mises en œuvre pour prévenir la montée de la précarité énergétique, notamment par une réforme de la tarification.