La suppression des chèques est à nouveau au cœur des débats dans le rapport sur« L’avenir  des  moyens  de  paiement  en  France » remis    à  Bercy  par  Messieurs Pauget  et  Constans,  les  banques  considérant  le  coût    de  leur    traitement  comme trop onéreux.

Ce n’est pas une nouveauté. Les banques affichent depuis des années leur volonté de supprimer les chèques, sauf à pouvoir les facturer.

Les  consommateurs  refusent  l’une  et  l’autre  de  ces  solutions.  Obligés  de  se bancariser,  ils  veulent  pouvoir  disposer  de  leur  argent  pour  effectuer  des paiements, sans avoir obligatoirement à payer. Une étude du Comité Consultatif du  Secteur  Financier,  publiée  en  2011,  montre  qu’ils  sont  très  attachés  aux chèques.  Rien  ne  les  fera  changer  d’avis,  sauf  à  disposer  d’un  autre  moyen  de paiement aussi performant, gratuit.

Alors que les banques ont laissé entendre que leur image était restaurée, ce n’est pas une initiative de ce type qui va à l’encontre de ce que souhaite la majorité de leurs clients qui va permettre qu’elle continuer à s’améliorer.

La CLCV n’est pas opposée au développement de nouveaux moyens de paiement mais elle est vigilante quant à la satisfaction des besoins des consommateurs. Elle veillera  à  ce  que  la  réduction  préconisée  du  nombre  de  chèques  ne  soit  pas  la programmation de leur disparition alors même qu’ils sont indispensables.