La nouvelle « option de coordination élargie » dont la définition et le mode opératoire ont été publiés le 22 mars au Journal officiel n’aura pas plus de défenseurs que le secteur optionnel refusé ces derniers mois. Pour Consommation, logement, cadre de vie (CLCV), c’est le tarif opposable de la Sécu qu’il faut relever afin d’attirer de nouveaux médecins vers le secteur 1, et, s’il faut conserver le secteur 2, un plafond général qu’il faut imposer aux dépassements d’honoraires.

Certains spécialistes (chirurgiens, anesthésistes, obstétriciens) en secteur 2 se voient proposer une nouvelle convention les obligeant à pratiquer le tarif de la Sécu pour 30 % de leurs clients, et à pratiquer pour les 70 % restants des dépassements d’honoraires plafonnés à 50 % de ce tarif opposable, ces dépassements étant alors pris en charge par les complémentaires santé. Cette nouvelle convention n’étant pas obligatoire, elle risque d’être boudée par les médecins qui pratiquent déjà, sans aucun « tact ni mesure », ces dépassements en toute tranquillité dans des régions comme l’Ile-de-France ou PACA, et où les praticiens en secteur 1 sont quasiment inexistants. Elle tentera peut-être des spécialistes, dans des régions où la concurrence avec le secteur 1 existe, et qui aujourd’hui pratiquent des dépassements d’honoraires « raisonnables », au motif que leurs clients pourront se faire rembourser leur reste à charge par leur mutuelle. Donc pas de baisse des honoraires là où ce serait nécessaire, et augmentation dans les autres cas !!!

Ce nouveau statut fait l’unanimité contre lui. L’obligation qu’ont désormais les complémentaires santé de rembourser les dépassements « plafonnés » risque de rejaillir sur les usagers qui paieront plus cher leur couverture complémentaire santé. Pour la CLCV, avaliser des dépassements d’honoraires et les faire payer par les complémentaires-santé n’est pas la solution qui permettra à tous les usagers de la santé en France d’avoir le même accès à ces services de santé.