L’Assemblée nationale vient d’autoriser, cet après-midi, le gouvernement à modifier par arrêté la convention médicale signée cet été, en encadrant les dépassements d'honoraires pour les trois spécialités de chirurgie, anesthésie et gynécologie-obstétrique selon les modalités prévues par le protocole d'accord sur le secteur optionnel. Pour la CLCV (Consommation, logement, Cadre de Vie), cet encadrement sera probablement « bénéfique » dans certaines régions comme l’Ile de France où les dépassements d’honoraires sont souvent bien supérieurs aux 50% au-dessus du tarif de la Sécurité sociale. Pour d’autres régions en revanche, la CLCV interrogera ses Unions régionales pour savoir si ce nouveau secteur optionnel n’entraîne pas certains praticiens à augmenter leurs honoraires jusqu’au plafond imposé.

Le fait que les spécialistes de secteur 1 ne puissent prétendre à ce nouveau secteur garantit également que ce secteur ne disparaîtra pas de sitôt, à l’avantage de nombreux usagers dans certaines. Il n’en demeurera pas moins une injustice pour les usagers de régions comme l’Ile de France, PACA ou autres, où les spécialistes de secteur 1 sont quasi inexistants.

Cette mesure ne réglera pas sur le fond le problème des dépassements d’honoraires, et risque fort de renchérir le coût des mutuelles.